LA TERRE


ce qui apparaît d'un ciel bleu,
dans le silence, avec les ombres sous les arbres

enfin quelque chose change
imperceptiblement là

le soleil n'est pas si loin
plus bas, sous la colline

à peine
un chant d'oiseau

plus haut la lumière éblouit les rochers
quelque chose se passe
si incertain pendant un moment
comme si les ombres se déplaçaient

et d'entendre ce qui arrive

le soleil
au-dessus des arbres
déjà
c'est si fin, ne pas bouger

la terre bascule vers l'est
d'un mouvement, infime infini

le corps est soulevé
dans le silence d'un soleil fixe

avec sa houle la terre
m'emporte pour parcourir l'univers
si facilement et parfaitement mobile
dans l'écoute du monde

8 février 2008