ORIGINALITE DE LA PEINTURE

(Sa spécificité et ses capacités créatrices)

En regardant de plus près la scène des arts plastiques contemporains, plusieurs aspects de l'art actuel semblent gênants, et au-delà une interrogation se pose sur sa capacité à créer.
En effet il occupe tout le terrain des expositions et des médias, et paraît répondre à tous les objectifs esthétiques et les conventions de l'époque. Mais en quoi crée-t-il d'autres perspectives ? En quoi ouvre-t-il le monde à un autre devenir ? Il paraît faire du surplace.

Zone de Texte:    La nuit des arbres-énergies  mars 2003 (100x150)

Créer sera compris, ici, du côté de l'affirmation de la vie, de la puissance de la vie, mais comme victoire provisoire sur la mort.
C'est un défi permanent à l'inconnu lequel est toujours présent dans n’importe quelle civilisation, ou de chacun d’entre nous aussi bien dans le temps que dans l'espace.

La position dominante de l'art actuel le conduit à négliger la peinture comme art original et fécond : comme si elle n’avait pas les moyens d'avoir des points de vue sur ce monde ! Parfois récupérée dans des dispositifs ou autres installations, elle est frustre, et au mieux n'est qu'un décor coloré. Elle participe banalement aux analyses-interprétations du moment.

Si la peinture a droit de cité, à travers les médias et les expositions (peinture avant le XIX ème, ou au mieux du XIX ème et du XX ème siècle), elle est vue comme ancienne et dépassée. Elle n'aurait donc plus rien à dire ou à faire sentir, plus aucune capacité créatrice : elle est promise à disparaître. Pour le moment, elle évolue dans une économie esthétique convenue, formaliste ou avec un aspect "trash" (1)   très à la mode, et pas très prometteur.

Dans ce qui suit, quelques aspects du fonctionnement de l'art actuel vont être décrits qui, justement, font douter de ses capacités de création.

Un des premiers points de doute sur son incapacité de créer d’autres cheminements, réside dans le fait qu'il est souvent morbide et mortifère avec des œuvres représentant le mal et la dégradation humaine, et affirmant la mort sans espoir d'une autre vision. L'art actuel montre combien la société actuelle est arrivée à une période où l'humain n'a pas encore trouvé les moyens de dominer le monde qu'il invente. D’où les angoisses cachées derrière la dérision ²et le cynisme. La provocation comme une catharsis ! Il est obscène, non au sens courant de licencieux ou d’ordurier, mais au sens latin : de mauvais augure. L’avenir s’annonce mal.

Autre aspect : il est devenu doctrinaire. Il ne pense pas, ni par les mots, et encore moins par les images (2). Ce mot de doctrinaire laisse entendre quelque chose de sentencieux ou de dogmatique. Ce qui peut signifier aussi un manque d'ouverture vers d'autres imaginaires.
Aujourd'hui ce mot correspond à une série de thèmes pas très enthousiasmants et peu porteurs de devenir, comme la mode, la consommation, l'immédiateté, la dérision, le cynisme, les coups médiatiques, les médias bien sûr, le divertissement dans lequel entre le culturel, l'information et la communication forcément saturés par le délire technologique, la finance, le marketing et bien d'autres thèmes. Chacun est devenu une industrie très contrôlée, dont le but est économique et financier. D’où la nécessité de l’aliénation des gens qui y participent.

Une autre tournure de cette doctrine, se manifeste dans des analyses-interprétations allant dans toutes les directions. Elles n'ont plus leur rôle de repères, voire de valeurs.
Un phénomène de ductilité linguistique (3), de logorrhée interprétative, dû à la pression d'une information et d'une communication sans répit, qui demande constamment l’analyse de la situation et des événements. Quelle situation ? Quels événements ?  Quand il n’y a plus de valeur humaine et démocratique, ou si peu. Quand en définitive, tout est vu que dans un sens uniquement économique et financier. Au point que des valeurs anciennes fortes finissent par ne plus avoir de sens.
Cette ductilité linguistique, très orientée, empêche de construire quoi que ce soit qui proposerait un devenir. Oh, intellectuellement et techniquement toutes les interprétations sont possibles ! Mais sont-elles nécessaires à ce rythme ? Et à quoi servent-elles face à l'humain et à sa précarité ? Trop de mécanique pire qu'une idéologie.
Certes, pourquoi pas après tout cette ductilité linguistique ? Il ne faut pas la négliger. Mais elle demanderait un savoir et une compétence de tous les humains pour garder leur liberté de discernement. Peut-être une ductilité orientée vers l’humain ! On peut toujours rêver ! Trop de chiffres, trop de statistiques !
Pour le moment la société en est toujours au n'importe quoi et au toujours plus qui sont justifiables sans peine avec ce phénomène. Résultat : tout se délite. L'art actuel montre particulièrement bien cet aspect de la société. Mais peut-on se suffire de ce constat ? Qui parle de la capacité ou non de l'humain à poursuivre son aventure face à l'inconnu ? Au milieu de tout cela, la peinture évolue mal dans le climat de la société actuelle. Elle n'a plus la force intérieure qui l'arracherait à ce marais. Pourtant !

L'art actuel est déceptif. Il ne fait aucune proposition pour un autre univers. Il passe à côté de l'essentiel de l'humain. Il manque de l'héroïsme dans ce temps et dans l'art. Ou du moins il est occulté par mille pouvoirs égoïstes. Ce n'est pas grave de mourir ! Ce qui est grave c'est de mal vivre ! C'est ne pas comprendre ce qu'est la vie, cette victoire impossible que l'humain arrive un instant à affirmer. Qui le dit fortement ?
Il est encore déceptif quand l'artiste-plasticien donne corps à des combinaisons ou à des arrangements spatiaux, de matériaux très divers (animaux, humains, métaux, détritus, langages, couleurs…), et laisse entendre qu'il crée parce que cette combinaison ou ces arrangements sont nouveaux, alors qu’ils n’engagent rien à venir. Et que c'est l'attitude banale d'un artiste de savoir saisir ce que proposent des matériaux différents dans n'importe quel système idéologique.
Ou encore, dans les œuvres provocatrices extrêmes (massacre d'animaux, projection d'excrément et autres "divertissements" du même ordre ! ) qui ne sont pas nouvelles dans l'histoire de l'art et de la littérature, provocations qui, à force de répétition, montrent bien l'incapacité de l'art, aujourd'hui, à comprendre le monde et l'humain. C’est d’autant plus ravageur qu’aucune vision forte n’entraîne l’humain et la civilisation vers d’autres desseins.
Dans une sorte de pensée virtuelle n'ayant qu'un fonctionnement procédural, l'artiste-plasticien, ou ce qui en reste, oublie le concret de la vie. Il ne lui reste plus qu'à se livrer à de gigantesques provocations pour croire qu'il existe. Excès mortel pour l'art lequel ne signifie plus rien. Qu'un vague jeu morbide, ou distrayant au mieux !

Malgré tout il s'agit de subsister. En sachant qu’il n'y a ni solutions à vivre, ni analyses-interprétations du monde définitives. En fait il n’existe qu'une adaptation permanente et journalière. Parce que sans cesse reste l'inattendu, et l'inconnu toujours à une seconde et à un millimètre d’une civilisation et de chacun malgré tous les processus pour se rassurer. Mais c'est dans cette situation que peuvent sortir une pensée nouvelle et un autre devenir.
A un moment donné il faut être intempestif pour ouvrir d'autres perspectives. Il est alors question de sortir de l'historicisme pour dégager des devenirs contre l'Histoire, des vies contre la culture, des pensées contre des doctrines (4). Jusqu'à émettre l'hypothèse d'un autre art.

De ce bref constat, il apparaît que la peinture négligée jusque-là, a peut-être son mot à dire, sa mise en scène à montrer, sa conception du temps à affirmer et, au fond, qu'elle est capable d'ouvrir le monde à d'autres cheminements inaccessibles à l'art actuel.

Pourquoi ? Parce que la peinture a des spécificités qui sont négligées aujourd'hui. En effet sur la surface peinte, tout est donné d'un coup. De plus elle est silence, contemplation, méditation.
Elle va jusqu'à une pensée sans langage (Merleau-Ponty (5), Francastel, Dufrenne, et les peintres …). Et dans un comble paradoxal, elle est une pensée sans miroir. Ce qui surgit dans le concret d'un geste, est une pensée. Et s'efface. Bien après viennent la mémoire, les techniques, puis les mythes, les légendes, un récit…
Il est facile d'imaginer que l'art et l'artiste-plasticien actuels aveuglés par l'actualité, le nez collé au tableau (!) paraissent incapables, sans même parler de créer, d'ouvrir d'autres perspectives.
Dans cette situation, l'artiste est dans le toujours plus n'importe quoi. Comme sidéré par un affolement devant ce qui arrive brusquement, et si apparemment inattendu. A force de vouloir rattraper ce qui est au goût du jour, l'artiste-plasticien finit par être le plus convenu et le plus banal possible. Cela apparaît surtout lorsqu'il n'y a ni un devenir à très haut niveau, ni une vision forte du monde.

A remarquer que l'artiste, quel qu'il soit et quelles que formes et idées ou rythme qu'il développe, est toujours de son temps. Mais pas forcement dans l'idéologie dominante. Aujourd'hui, l'humain attend autre chose de l'humanité et de l'art.

Zone de Texte:    Graphe : essai de l'illisible visible   juin 2005 (135x198)

 

Pour créer, il est nécessaire d'imaginer d'autres situations, d'avoir d'autres positions, de sortir de toute idée d'originalité et de progrès, très encombrante quand il n'y a pas de perspective.

Dans l'art, hors les idéologies de l'époque, et par moment, on peut relier observer-expérimenter-créer pour découvrir une nouvelle pensée, un nouveau temps, une autre situation.

Giotto (1267-1337) "récupère" les éléments d'un espace (ségrégation de plans, pseudo perspective...) qui sont parvenus jusqu’à lui et qui n'avaient pas été pris en compte pour des raisons idéologiques au moment de la réalisation de ces œuvres anciennes, afin de créer un nouvel espace qui anticipe l'esprit de la Renaissance apparaissant vers 1400.
Ces espaces du passé ont d'ailleurs pu être vus par Giotto (Mosaïque de Ste Marie Majeure du V ème siècle à Rome, et l'Autel en Or de St-Ambroise du IX è siècle à Milan). Sans parler des peintres de son temps comme Duccio ou Cimabue. Le XXI è siècle ressemble, toute proportion gardée, au XIV è siècle de transition et de transformations des idées. (Voir sur ce site : Titre 1, chapitre c, paragraphe : Similitudes : le XVI et le XX è siècle).

Quand on prend conscience de ce qu'est créer, on abandonne toute idée de solutions et d'interprétations. Créer est un mouvement intérieur. Un état d'âme ! A ce moment-là on conquiert sa lumière et son midi, sa joie et son éternité, ses gestes et ses sons. A ce niveau-là, une sorte d'extase envahissante peut faire craindre pour soi, parce qu'on se met en danger aussi bien socialement, techniquement, physiquement, sensiblement, psychiquement, que  spirituellement. Mais en revanche une telle situation est prophétique, car l'artiste emprunte à l'époque suivante. Il s'ouvre sur un devenir. C'est-à-dire sur la vie et non sur la mort. C'est la seule solution, et pourtant si risquée !
C'est dans cet instant, quand apparaît créer, qu'il faut s'efforcer de  persévérer dans son être. Et de donner cette liberté qui est un comprendre permanent du monde et un défi à l’ignorance (6). Liberté comme éthique ! Ce serait pas mal comme œuvre !
 
En attendant, il n'est absolument pas question, dans l’instant de créer-peindre, de nouveauté. Mais plutôt de faire une percée du monde. D'ouvrir un autre chemin qui va permettre de dire la vie, ou l’exposer.
Il n'est absolument pas question, dans l'instant de créer-peindre, de Dieu, des dieux, de mystique, ou d'orviétan.
Le plus haut point de la vie est dans l'humain. Après, on entre dans une civilisation et ses légendes !

Zone de Texte:    Qu'est-ce qui arrive ?  novembre 2008 (94x140)

Il faudrait relire ce que dit Cézanne sur l'artiste : "…L'artiste doit être comme une plaque sensible…au moment où il œuvre". Ou encore : "Je ne sais plus rien. Je peins". "L'homme absent mais tout entier dans le paysage…sans anecdotes les couleurs" (7).
C'est dans ce silence et cette solitude, avant le langage, l'émotion et la sensibilité que l'artiste peut s'en sortir, peut devenir un voyant sans s'aveugler. C'est quelqu'un qui a vu forcément quelque chose de trop grand pour lui, et qui revient avec les yeux rougis par ce qu'il a vu. Il en est "malade". Mais cela ne l’empêche pas de peindre. Reste une douleur et une joie indicibles comme « l’effroi-la joie » de René Char.

Créer est le résultat d'un conflit entre une normalisation (le moment où créer devient art) et des variations permanentes incontrôlables (se défaire de tout ordre jusqu'à risquer de se perdre : Artaud (8)). Quand créer n'est pas encore normalisé, c'est parce qu'il dépend d'autre chose de plus profond. Comme l'éclair qui annonce l'orage : soit cette émergence soudaine d'une variation créatrice, totalement inattendue qu’on appelle la beauté. Elle n’est pas une théorie et n’est pas relative. Elle surgit là, comme la part véritable et sincère de l’œuvre, hors tout principe.
Créer, alors, est  un échec et est minoritaire. Créer est un silence, une stase du temps qui libère l'artiste de tout ordre et lui permet de retrouver le temps de l'initiative. C'est encore écouter le monde et être intempestif. Quel rythme !
Créer ne communique pas. Créer, n'invente rien : ce n'est ni une technique, ni de la science. Il est question d'accéder à une dimension du temps incomparable issue de la situation humaine immanente, fragile et précaire. Pour ouvrir une voie ni supérieure, ni égale, ni inférieure aux autres, mais différente. Un autre chemin.
Créer, c'est un peu comme en alpinisme. Brusquement une difficulté très importante surgit. La voie choisie est sans issue. Il va falloir ouvrir un autre passage sans assurance pour en sortir. Et parfois on y arrive. Ce n'est pas la voie la plus extrême. Mais il fallait trouver, par une astuce, une disposition particulière ou par intuition, un autre cheminement.
D'autres voies existent plus techniques, plus difficiles mais elles sont assurées avec des pitons. Elles sont institutionnalisées en quelque sorte. La première situation correspond à créer. Ce nouveau franchissement est essentiel pour l’humain et son devenir. La seconde est de l'art important pour l’équilibre de la société.

Tout a été dit à ce sujet à travers les œuvres, si on les regarde bien (sujet : la vie comme victoire provisoire sur la mort). Surtout n'être ni moderne ni passéiste.

Zone de Texte:    Figure avec papillons  mai 2008 (90x93)

Les traces, masses, couleurs, et figures ont tellement été traversées par les idéologies, et tellement utilisées par les artistes, qu'elles trouvent aujourd'hui une nouvelle liberté, et une autre façon de vivre, ou de faire vivre, qui brusquement les rendent à leur fécondité, voire à leur nouveauté (9).

Jusqu’à l’étonnement qui surgit d’un objet banal : mais quelle liberté intérieure faut-il pour cela ? 

On pense à la femme qui accouche. On peut dire que ce n'est qu'un enfant de plus. Non ! C'est un être nouveau, et unique. Après, après…. Quel parent n'anticipe pas sur son enfant ?

Autre dimension de la peinture : le temps qualitatif est dominant. Ainsi l'agencement d'un élément à un autre (deux gestes, deux énergies, deux temporalités), ne donne pas un ensemble deux fois plus grand, mais crée un troisième ensemble d'une multiplicité différente qui n'est pas l'addition des deux éléments d'origine. La différence entre les multiplicités ne se manifeste pas comme une différence de grandeur sans changement de nature (sinon on est dans l'ordre de l'espace), mais comme une différence absolue, un changement, un seuil : à ce moment-là on est dans des temps multiples de l'ordre du vivant (10) et du variable.
Des gestes différents, des énergies multiples, des traces, des masses, des couleurs, des figures conduisent à des récits ouvrant sur d'autres imaginaires. On est dans l'inattendu du vivant qui ouvre à l'inconnu. Jusqu'à une nouvelle liberté. Jusqu'à un nouveau vivant.

En revanche dans les œuvres contemporaines (installation, dispositif, performance, vidéo, arts numériques…), avec une esthétique "trash" ou non, le temps quantitatif est dominant. Il faut se déplacer pour voir toute l'œuvre, ou attendre. On est dans un espace matérialiste qui obstrue tout parce que trop dominant dans la civilisation. Là, on est dans l'attendu du vivant, voire dans le prédictif, avec les pires des provocations, jusqu'à la barbarie !
De plus ces objets, dits d'art, recoupent en étant moins performants, la sculpture, la littérature, le théâtre, le cinéma ou les installations anciennes construites dans une forte idéologie quoi qu'on en pense : voir entre autres "l'Ascension de Marie" par Egid Quirin Asam du XVIIIème siècle, dans l'église de Rohr en Bavière : exemple d'illusionnisme baroque à travers une sorte de dispositif religieux plutôt imposant.

Il faut ouvrir le monde, créer une autre pensée, parce qu'on a de nouveaux outils "très difficiles" à utiliser par rapport à l'humain.

Zone de Texte:    La colonne brisée  août 2008 (142x141)

 

Il faut être capable d'inventer une éthique à haut niveau réunissant à la fois l'individualisme et le collectif : l'humain au centre en équilibre entre ses différentes possibilités (vivant et mortel, détruire et construire, anarchie et individu socialisé,…), avec la vie comme victoire provisoire sur la mort. Il faut aborder enfin l'inconnu non programmable pour dégager l'horizon. C'est le rôle de l'art : de créer et d'expérimenter la métabolisation de la condition humaine, la question de l'abîme, le rapport au Rien (11). Non par déception, mais plutôt par conquête de l'inconnu !                          

 

Qui invente quoi ? Et où ? Dans quel temps ?

 

Murat Jean Auguste (septembre 2009)
http://www.muratpeintre.fr
jeanaugustmurat@orange.fr

1 - "trash" ou déchets, ordures…

2 - Deleuze et Bene, Superpositions, Un manifeste de moins, Les Editions de Minuit, 1979

3 - Shustermann parle d'anomie : "…dans les conditions d'anomie comme aujourd'hui…" Sa réflexion montre comment nos jugements changent avec notre perception subjective. Puisqu'il ne reste plus que cela. (L'objet de la critique littéraire, Questions théoriques, 1979 (traduction USA-France 2009))

4 - Deleuze, Superpositions, Un manifeste de moins, Les Editions de Minuit, 1979

5 - Maurice Merleau-Ponty, La phénoménologie de la perception, Le corps comme expression de la parole, Gallimard, 1945 - Francastel : Art et histoire : dimension et mesure des civilisations, 1961, pages 301 et 302 - Mikel Dufrenne, Esthétique et philosophie, Tome 1, 1967

6 - Spinoza, Ethique, Seuil, 1988

7 - Gasquet, Cézanne, Cynara, 1988

8 - Artaud, 50 dessins pour assassiner la magie, Gallimard, 2004

9 - Les formes ne sont jamais vraiment inventées. Ce ne sont pas elles qui changent, mais l’idéologie qui les anime. Perceval ou le conte du Graal, de Chrétien de Troyes, au XII è siècle, était construit sous une forme de multiples récits, forme retrouvé au XX è siècle entre autres, dans le nouveau roman, ou dans d’autres romans à travers l’histoire littéraire. Certes, les idéologies sont différentes. Comme entre la lumière-ombre du baroque et celle du romantisme.Ce qui importe c'est de voir le monde autrement, alors les formes se renouvellent.

10 - Worms, Bergson ou les deux sens de la vie, Quadrige, Puf, 2007

11 - Legendre, Dieu au miroir, Fayard, 1994